Impression 3D + Poterie : le combo gagnant pour la vaisselle jetable ?
Révolutionner l'industrie de la vaisselle jetable grâce à l'impression 3D et à la poterie, c'est le défi que s'est lancé cette société Berlinoise GAEASTAR.
Même si dans nos contrées européennes, il est devenu interdit de proposer de la vaisselle jetable lorsque l'on consomme sur place (oui, les chaînes de fast food, c'est de vous que je parle), il subsiste encore énormément de cas d'utilisation de la vaisselle jetable.
Il faut avouer que beaucoup d'efforts ont été déployés des dernières années pour chasser le plastique, et le remplacer par du papier. Néanmoins, le plastique n'a pas pour autant totalement disparu. Et même le papier n'est pas neutre en termes de recyclage (d'autant plus que l'ajonction de plastique est encore utilisée pour rendre les récipients imperméables)
C'est exactement là qu'intervient la proposition de valeur Gaeastar : remplacer ces gobelets par des récipients fabriqués à base d'argile, de sel et d'eau. Le tout saupoudré d'une touche d'impression 3D.
Le principe est simple : vous ne voulez plus conserver la tasse (qui est toutefois réutilisable) ? Écrasez-là et faites-là retourner à son état initial : de la terre.
Pourquoi en parler aujourd'hui ?
En vérité, cette société allemande ne vient pas de débuter : elle a déjà produit et vendu plus d'un million d'unités en Allemagne. La nouveauté est qu'elle tente d'attaquer le marché américain, en partenariat avec la chaîne Verve Coffee Roasters, et en ayant levé 6.5 million de dollars auprès de Morningside Technology Ventures, at.inc/, Dart Labs Ventures, Sand Hill Angels, VSC Ventures et Climate Capital Ventures.
Impact environnemental et sanitaire
Il faut savoir qu'aux États-Unis, seulement 9% du plastique est recyclé, sur les 40 millions de tonnes générées annuellement (chiffres 2021)
Pour le moment, aucune photo/vidéo de l'imprimante 3D optimisée par Gaeastar n'est disponible car la société est en phase de dépôt de brevet.
Néanmoins, leur principe permet de fabriquer un contenant en argile en 3o secondes, pour un coût similaire à la fabrication des contenants utilisés sur le marché.
A terme, il sera même possible d'acheter l'imprimante pour produire soit même ses gobelets, et ainsi optimiser sa gestion de stock : plus besoin de stocker des quantités importantes de gobelets, alors qu'il suffit de les imprimer à la demande.
D'un point de vue durabilité et sanitaire, il est à noter que l'argile, même avec leur procédé, reste un matériau poreux tant qu'il n'est pas cuit à très haute température. Par conséquent, il est possible que de la nourriture / du liquide s'infiltre dans les "pores" de l'argile. Pour tendre vers le risque 0, la solution serait, pour ces gobelets, de limiter leur nombre d'utilisations. Mais étant donné qu'ils se recyclent naturellement, pourquoi pas ?
Quoi qu'il en soit, la technologie semble prometteuse et devrait, si elle fait ses preuves, amener de la concurrence et de la démocratisation de ce procédé.
De là à dire que je vais fabriquer une imprimante 3D et la dédier à la céramique, l'avenir nous le dira 😇